Des activistes politiques, des députés et des étudiants se sont rassemblés, lundi, devant le siège de l’Assemblée des représentants du peuple, au Bardo, pour protester contre la décision du président de l’ARP, de reporter la séance plénière aujourd’hui pour examiner le projet de loi criminalisant la normalisation avec l’entité sioniste.
Brandissant des slogans appelant le Parlement à se conformer à la position officielle de la Tunisie à l’égard de la question de normalisation, les protestataires ont réclamé de fixer une date pour l’adoption dudit projet de loi, dans les plus brefs délais.
Pour les députés ayant rejoint ce rassemblement et qui représentaient différents groupes parlementaires, “il n’y avait pas lieu de reporter la séance plénière”. Ils ont critiqué la décision “unilatérale” du président du Parlement.
Wael Naouar, membre de la Coordination “Action commune pour la Palestine”, a souligné que ce mouvement de protestation intervient après le report sin die de la séance plénière plénière qui devait aboutir à l’adoption d’une loi criminalisant la normalisation avec l’entité sioniste.
De son côté, le député Bilel Mechri (hors groupe) a indiqué que les membres de l’ARP continueront d’exprimer leur mécontentement jusqu’à la désignation d’une date pour une plénière consacrée à l’examen du projet de loi criminalisant la normalisation.
Il a fait savoir que les députés ont proposé aux membres du bureau de l’ARP, réunis lundi, de tenir cette plénière avant le 2 novembre prochain, date de la Déclaration Balfour en 1917.
Pour sa part, le député du mouvement Echaâb, Abderrazek Aouidet a dit craindre que des “pressions extérieures” soient exercées pour empêcher l’adoption de la loi criminalisant la normalisation.