Tunisie – Affaire Ahmed Saad : le ministère des affaires culturelles s’explique

Le ministère des affaires culturelles a démenti son implication dans l’organisation du concert donné le 1er juillet dernier par l’artiste égyptien Ahmed Saad à Bizerte mentionnant qu’il s’agissait d’une soirée organisée par l’Association Rimal pour le camping, les arts et les sports.

Dans un communiqué publié lundi après-midi, le ministère a expliqué que la demande de subvention sollicitée auparavant par la présidente de l’association auprès du ministère et de l’Etablissement national pour la promotion des festivals et des manifestations culturelles et artistiques (ENPFMCA) a été rejetée et qu’aucune subvention matérielle ou logistique n’a été accordée.

La même source a précisé que la Commission de révision des contrats des artistes étrangers a autorisé l’organisation de ce spectacle en se basant sur les documents fournis par la présidente de l’association soulignant que le paiement de l’artiste Ahmed Saad a été effectué du budget de l’association uniquement.

Selon le communiqué, le ministère tient pour responsable, dans cette affaire avec toute la polémique qui a été suscitée autour, l’association en question faisant savoir par ailleurs que ce spectacle qui s’est déroulé au Théâtre de Bizerte relevant de la municipalité de la ville, ne s’st pas tenu dans le cadre du festival international de Bizerte qui n’a d’ailleurs pas commencé.

Condamnant cette situation qui a conduit jusqu’au dépôt par l’artiste d’une plainte auprès du ministère de l’intérieur, chose qui pourrait nuire à l’image de la Tunisie et à la réputation de ses festivals, le ministère a annoncé la poursuite de ses investigations sur toute cette affaire notamment après les déclarations contradictoires concernant le budget du festival, son financement et le paiement de l’artiste.

Le ministère a dans ce contexte souligné qu’il annoncera un ensemble de mesures, dont la plus importante est “la révision des procédures d’octroi d’autorisations délivrées par des ministères dans le cadre d’un comité mixte avec le ministère des affaires culturelles”.