La Fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ) a estimé que l’interdiction du traitement médiatique de l’affaire de complot contre la sûreté de l’Etat par le juge d’instruction près le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, est un “coup dur” pour la liberté de la presse et les établissements médiatiques.
Dans une déclaration publiée mercredi, la FTDJ a exhorté le juge d’instruction à “annuler immédiatement sa décision”, appelant le ministère de la Justice et le Parquet à établir des liens de communication permanents avec les établissements médiatiques reconnus en vue de les informer, périodiquement, des derniers développements des différentes affaires en cours.
Dans le même contexte, la Fédération des directeurs de journaux a souligné que ladite décision va à l’encontre des dispositions de la Constitution, des lois en vigueur, dont notamment les décrets-lois 115 et 116 du 2 novembre 2011, et des codes de conduites dont dispose la majorité des médias.
Pour rappel, le juge d’instruction près le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme avait émis, le 16 juin courant, une décision portant interdiction du traitement médiatique audiovisuel des développements de l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’Etat.
Le juge d’instruction avait justifié cette décision par la nécessité de garantir la confidentialité de l’instruction ainsi que par la protection des données personnelles des individus concernés.