A l’occasion du 46e anniversaire de sa création, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a fait part, samedi, de son oppostion aux ” pressions” exercées sur le secteur de la justice , selon ses dires, réclamant la mise en place de procédures garantissant l’indépendance ” effective ” du pouvoir judiciaire.
Dans une déclaration, la ligue a fermement condamné ce qu’elle a qualifié de ” prise pour cible d’activistes politiques ” et d’arrestation de citoyens pour leur appartenance politique, dénonçant ” les abus auxquels font face les détenus “.
Elle a dit avoir mis en garde, après le 25 juillet, contre ” le règne d’un régime autocrate qui va à l’encontre des principes du pouvoir participatif “.
La ligue a, dans ce contexte, dénoncé ” la restriction liée à la liberté de l’information et le harcèlement des journalistes “, appelant à l’accélération du retrait du décret-loi n° 2022-54 du 13 septembre 2022, relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication.
La lutte contre le crime et la corruption ne peut y avoir lieu que dans le respect de la loi et des droits des détenus, a-t-elle rappelé, mettant en garde contre ” toute instrumentalisation des dispositifs de l’Etat pour réprimer les adversaires politiques et intimider l’opposition “.
La LTDH a, par ailleurs, réaffirmé son attachement aux acquis de la Révolution, appelant la société civile à faire preuve de vigilance et à unifier les efforts pour faire face à toute atteinte menaçant les libertés.