Le mouvement Machrou Tounès a insisté, mercredi 15 février 2023, sur la nécessité de demander des comptes et de lutter contre toute forme de crimes, dans le strict respect des procédures et d’une justice équitable et indépendante, qui ne se plie pas aux ordres de l’exécutif.
Dans une déclaration, le mouvement souligne que l’opposition n’est pas un crime. C’est l’exercice même de la démocratie tant qu’elle s’en tient aux moyens pacifiques pour faire entendre sa voix et qu’elle respecte la loi.
Le parti fait allusion aux récentes arrestations ciblant politiques, syndicalistes, journalistes et hommes de justice. Certains d’entre eux ont été arrêtés sur la base de la loi antiterroriste et accusés d’être à l’origine de la pénurie des produits alimentaires et de la spéculation, critique le parti.
Machrou Tounès estime cependant que ces arrestations ont une connotation politique et interviennent dans le contexte d’une crise économique accrue et d’une impasse politique qui se prolonge et qu’illustre le faible taux de participation aux élections législatives.
Il souligne que l’action politique exercée dans le cadre de la loi est un droit qui englobe les libertés d’expression, de réunion et d’association.
Machrou Tounès estime que l’expérience a montré que les crises politiques ne se règlent pas par les procès et les solutions sécuritaires mais plutôt par les canaux politiques, et que le respect des droits de l’Homme est une responsabilité qui incombe à l’Etat.
Il dénonce tout recours à l’étranger, de l’opposition comme du pouvoir en place, pour des règlements de comptes politiques.
En conclusion, le mouvement appelle toutes les parties à revenir à la table des négociations, seul moyen de sortir de la crise.