Tunisie – Législatives : Le Harak du 25 juillet sera majoritaire au prochain Parlement

Le porte-parole du Harak du 25 juillet, Mahmoud Ben Mabrouk, a déclaré que le mouvement a remporté la plupart des sièges au Parlement avec plus de 80 députés.

L’annonce des noms et du nombre exact des députés élus est prévue après la date des recours déposés contre les résultats du second tour des législatives.

Lors d’une conférence de presse, mercredi 1er février 2023 à Tunis, Ben Mabrouk a souligné que le prochain Parlement sera “parfaitement indépendant”. “Il choisira son président sans l’intervention d’aucune partie politique”, a-t-il affirmé.

“Aucune intervention n’a été tentée par le président de la République, Kaïs Saïed, au sujet de la présidence du Parlement”, a-t-il dit.

Sur un autre plan, il a évoqué les questions de l’envoi des jeunes dans les zones des conflits et le flux de la migration irrégulière qu’a connue le pays en 2022, accusant le mouvement Ennahdha et “le Front du Salut” d’alimenter les tensions en vue de saboter le référendum et les élections.

“Malgré toutes les tentatives visant à perturber le processus lancé par le président de la République, celui-ci a été parachevé et a réalisé ses objectifs”, se félicite-t-il, critiquant le harcèlement exercé par les gouverneurs sur les membres des coordinations régionales.

De son côté, le secrétaire général adjoint du Harak en chargé des affaires politiques, Hatem Yahyaoui, a abondé dans le même sens en affirmant que les coordinations du mouvement dans les régions subissent du harcèlement dans l’objectif de les détourner de leur appartenance au Harak.

“Le mouvement est ouvert à tous ceux qui souhaitent rejoindre son bloc parlementaire”, a-t-il ajouté. Le Harak du 25 juillet continuera de soutenir le chef de l’Etat tant que celui-ci s’engage à servir le processus national et ses objectifs.

Pour sa part, Séjiâ Bdida, vice-secrétaire générale du Harak, a déclaré que le mouvement a aujourd’hui remporté la confiance des Tunisiens et a réussi à s’imposer malgré les difficultés rencontrées, rappelant que le projet du mouvement est axé sur le principe de la reddition des comptes ainsi que sur le suivi des affaires de corruption et de l’envoi des jeunes vers les zones de conflits.

Et de préciser: le Harak du 25 juillet va lancer “un dialogue régional” avec les pays frères dont en premier lieu l’Egypte et l’Algérie, en oeuvrant à appuyer la diplomatie parlementaire et à se tenir à l’écart des tiraillements politiques.

Le mouvement va également oeuvrer à amender la loi électorale, notamment l’annulation des parrainages dans la candidature aux élections législatives, a-t-elle souligné.