Une manifestation de protestation contre les répressions exercées contre les droits et les libertés a eu lieu samedi, devant le siège du Syndicat national des journalistes tunisiens, à Tunis.
Ce rassemblement a été observé en réponse à l’appel lancé par le syndicat des journalistes, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux et l’Association tunisienne des femmes démocrates.
Outre les représentants de ces organisations, des personnalités nationales, des membres des familles des martyrs et blessés de la Révolution ont pris part à ce mouvement qui a été également l’occasion de célébrer la onzième commémoration de la Révolution tunisienne et rappeler ses revendications.
Les participants ont scandé des slogans réclamant dignité, liberté, emploi et égalité ainsi que des slogans qui condamnent les procès d’opinion et les répressions exercées contre les libertés.
Dans une déclaration aux médias, le président du SNJT, Mohamed Yassine Jelassi, a souligné que l’objectif de ce mouvement est de rappeler les revendications de la Révolution en matière de liberté, emploi, dignité, justice et de lutte contre l’impunité.
Jelassi a ajouté que ce rassemblement se tient pour “tirer la sonnette d’alarme quant au recul enregistré dans certains acquis de la Révolution, dont en particulier la liberté d’expression et de la presse”.
Il a, dans ce sens, estimé que la liberté de la presse est, désormais, menacée par le décret-loi n°54 relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication.
Pour sa part, le membre du FTDES, Maher Hanin a affirmé que le but de ce mouvement est de réitérer que la date du 14 janvier revêt toujours un caractère symbolique et historique, à l’instar de tous les rendez-vous ayant marqué les mouvements politiques et sociaux de la Tunisie.
De son côté, le secrétaire général de la LTDH, Mohieddine Lagha, a indiqué que l’organisation et ses partenaires de la société civile appellent à garantir aux Tunisiens leurs droits politiques, économiques et sociaux.
Nous invitons les autorités politiques à répondre aux revendications des participants à ce mouvement, dont notamment le retrait de tous les décrets-loi qui portent atteinte aux droits de l’homme.