Le désormais ancien président du Brésil est visé par plusieurs enquêtes, notamment pour désinformation liée à la gestion de la crise du Covid-19. Comme Lula, comme Dilma Roussef, Bolsorano pourrait lui aussi arpenter les escaliers des tribunaux fédéraux.
D’ailleurs, Jair Bolsonaro, le président brésilien sortant, disait en août 2021 n’avoir que trois possibilités, « être emprisonné, être mort ou victorieux (des élections de 2022, ndlr)». Mais sûr de lui, il avait ajouté : « Vous pouvez être sûr que la première option (la prison) n’existe pas » alors qu’il rencontrait des évangéliques, rapporte sudouest.fr.
Ceci étant, cités par l’AFP, plusieurs analystes de la chose publique brésilienne estiment bien réelles les chances que l’ancien président de l’extrême droite brésilienne ailler un jour en prison, tant les enquêtes le concernant sont nombreuses : malversations de son fils (détournement de fonds et blanchiment), désinformation, plus de 150 demandes de destitution dont la plupart sont liées à sa gestion de la crise du Covid-19 ayant entraîné la mort de près de 700 000 personnes au Brésil.
Pour l’heure pas trop d’inquiétude pour Bolsonaro, il conserve son immunité présidentielle, et ce jusqu’au 1er janvier, jour où Luiz Inacio Lula da Silva sera investi à la fonction suprême.
Toujours selon ousetfrance.fr citant le juriste Rogério Dultra dos Santos, de l’Université Fédérale Fluminense et membre de l’Association brésilienne des juristes pour la démocratie (ABHD), « quand le mandat présidentiel prendra fin, Jair Bolsonaro pourra répondre à la justice commune et le parquet pourra ouvrir de nouvelles enquêtes ».
Preuve qu’il n’est pas “clean“, durant son mandat de président, «… Bolsonaro a mis sous scellés pour 100 ans une quantité de documents, officiels ou personnels, qui pourraient se révéler compromettants ».
Mais, explique l’universitaire brésilien, « Lula a déjà promis qu’il allait autoriser l’accès à ces documents s’il est élu. S’il le fait, cela pourrait avoir des conséquences judiciaires ».
Là aussi à l’instar de Donald Trump aux Etats-Unis, les Brésiliens n’ont sans doute pas fini avec Jair Bolsonaro.