Les forces politiques sont attachées à la Constitution de 2014 et ne reconnaîtront aucune autre avant ou après le 25 juillet, a déclaré Jawhar Ben Mbarek, membre du comité exécutif du Front de Salut national.
“Le projet de Constitution proposé par le président de la République, Kaïs Saïed, n’est qu’une copie plus perfide du décret présidentiel n°117”, a-t-il ajouté.
Lors d’une conférence de presse organisée lundi 11 juillet 2022 par le Front de Salut, à Tunis, Ben Mbarek a appelé à nouveau au boycott du référendum, le qualifiant d’une “pièce de théâtre ridicule”.
Le Front refuse le “coup d’Etat” et toute opération ayant pour objectif de plonger le pays dans “un processus de construction sans la volonté nationale”, a-t-il poursuivi, estimant que le projet de constitution, objet du référendum, est “dénué de toute valeur politique ou constitutionnelle”.
Ben Mbarak a, par ailleurs, critiqué le travail de l’Instance supérieure indépendante pour les élections qui, selon lui, “n’a pas établi les critères définissant la légitimité politique du vote”.
De son côté, le président du Front de Salut, Néjib Chebbi, a fait savoir que le Front a entamé des concertations pour organiser, dans les prochains jours, des mouvements populaires pacifiques, rappelant que le mouvement Ennahdha fait partie du Front de Salut national.
“La Tunisie avance à grands pas vers un pouvoir individuel totalitaire qui va causer un retour des abus et violations”, a-t-il déploré, estimant que le chef de l’Etat est en train d’imposer sa volonté sur la société tunisienne.
Nejib Chebbi a, sur un autre plan, dénoncé les accusations qui ont ciblé le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, soulignant la nécessité que la justice soit indépendante et au dessus de tout conflit politique.