Le président de l’Association des Magistrats Tunisiens (AMT) Anas Hamadi a déclaré mercredi à la TAP, que les structures judiciaires ont saisi les organisations et structures internationales concernées dont le Haut commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
Il a ajouté que les magistrats tunisiens continuent à soutenir les grévistes ciblés par la décision de révocation de 57 juges, en vertu d’un décret présidentiel n°516.
Hamadi qui s’exprimait en marge d’une rencontre à Tunisie sur les processus disciplinaires de la magistrature, a dit regretter l’absence de réaction de la part des institutions de l’Etat pour une sortie de crise.
L’AMT avait indiqué que deux autres magistrats ont rejoint la grève de la faim observée depuis le 22 juin dernier par deux de leurs collègues concernés par la révocation. Ils réclament la suppression du décret présidentiel 516.
Sur un autre plan, Le président de l’AMT considère que le projet de constitution soumis à référendum servira d’outil pour resserrer le contrôle sur le pouvoir et utiliser la justice contre les adversaires politiques.
Les chapitres consacrés au pouvoir judiciaire confirment cette démarche, selon Hamadi qui estime que le nouveau projet a ignoré tous les acquis contenus dans la constitution de 2014 et qu’il reflète la seule vision du président de la République qui considère que la Justice est une fonction rattachée à l’Exécutif.