Les partis associés à “la campagne nationale anti-référendum” ont été unanimes à dénoncer le projet de la nouvelle constitution, estimant qu’il s’agit “d’un texte consacrant la vision d’un président qui fait cavalier seul, tout comme elle instaure une autocratie faisant table rase des acquis de la constitution de 2014”.
Face à un tel projet, nous appelons les Tunisiens à ne pas voter le 25 juillet courant, ont déclaré les représentants du “Courant démocrate”, “d’Ettakattol”, du “Parti des Travailleurs”, “al-Kotb” et “al-Joumhouri” lors d’une conférence conjointe tenue, mardi, au siège du quotidien “al Mawkif”, à Tunis.
Par ailleurs, les intervenants ont affirmé ne pas être surpris par la teneur du projet de la nouvelle constitution, estimant qu’il s’agit d’un “corollaire logique d’un processus putschiste amorcé le 25 juillet 2021”, prévenant à ce titre contre “un retour à la dictature”.Prenant la parole, le secrétaire général du Parti républicain (Al Joumhouri), Issam Chebbi, a estimé qu’il fallait combattre ce projet dès le début en raison de son danger pour les acquis démocratiques.
Il a critiqué un “dialogue de façade” instauré à cet effet.Revenant sur les déclarations des professeurs Sadok Belaïd et Amine Mahfoudh sur le projet en question, Chebbi a souligné que les propos des deux juristes “est la plus grande preuve de l’obsession du président à faire passer son propre projet. Selon lui, les deux juristes sont “complices de ce crime”.
Jeudi, le président de la République, Kais Saïed avait publié au journal officiel de la république tunisienne le nouveau projet de constitution, un texte lui accordant de larges prérogatives, contrairement à ce qui était le cas dans la constitution de 2014, avant qu’il ne soit soumis au référendum du 25 juillet.