La porte-parole officielle du ministère de l’Intérieur, Fadhila Khelifi, s’est exprimée sur les derniers développements de l’affaire liée à l’association “Namaa Tunisie”.
Lors d’un point de presse tenu, vendredi, au siège du département de l’intérieur, la porte-parole a fait état de “transactions financières suspectes” au sein de cette association et “la détection de flux financiers importants ne correspondant pas avec son activité autorisée.”
La porte-parole a révélé l’arrestation de 3 personnes et la perquisition de leurs résidences et la saisie de nombreux ordinateurs, appareils, documents financiers et extraits bancaires prouvant qu’ils avaient reçu des fonds de l’étranger.
Plusieurs personnes font actuellement objet d’enquête dans le cadre de cette affaire, a affirmé la porte-parole, ajoutant que celles qui ont un domicile élu et légal en Tunisie ont été convoquées, citant en exemple un ancien haut responsable politique et un des fondateurs d’un parti politique (en référence à l’ancien chef du gouvernement Hamadi Jebali et un ancien dirigeant du mouvement Ennahda).
Le haut responsable précité est actuellement détenu pour enquêtes et investigations sur ordre judiciaire, a-t-elle confié, ajoutant qu’il est soumis à la loi tout comme les autres personnes visées par la l’enquête et fait l’objet de poursuites.
Toujours selon la même source, les enquêtes ont révélé que le gendre de cet homme politique arrêté avait présenté les indices “d’un enrichissement illicite” dont l’origine est “inconnue et injustifiée”, ajoutant qu’après avoir omis volontairement de dévoiler les sources des fonds mentionnés, il s’est avéré qu’il y a “un sérieux soupçon” de blanchiment d’argent.
Actuellement en cavale, le gendre en question fait objet d’enquêtes et devrait comparaître dès son arrestation, précisant que le parquet avait ordonné la détention de ceux dont la gravité des soupçons est avérée, laissant entendre l’implication de nombreuses personnalités dans cette affaire.
Par souci de secret des enquêtes, elle s’est refusée à tout autre détail ou précision à ce propos.
Des informations relayées par des médias ont fait dire que le parquet près le pôle judiciaire antiterroriste avait ordonné, jeudi soir, la détention de l’ancien chef du gouvernement, Hamadi Jebali, sur fond de soupçons de blanchiment d’argent attribués à des membres de l’Association “Namaa Tunisie”.