La coordination des structures syndicales judiciaires a annoncé, dans un communiqué publié dimanche après-midi, que l’activité des magistrats, durant la deuxième semaine de la grève (à partir de demain lundi) se limitera aux demandes de mise en liberté, aux affaires de terrorisme hautement importantes et aux délibérations urgentes.
Les demandes de report et de sursis à exécution devant le Tribunal Administratif, les demandes de sursis à exécution devant les juridictions judiciaires, les procès dont les délais de conservation ont expiré et les soutenances de fin d’études à l’Institut Supérieur de la Magistrature, seront également exempts de cette grève.
La coordination a appelé les magistrats à se conformer à ces exceptions pour faire réussir leurs actions futures.
La coordination avait annoncé hier samedi, la prolongation d’une semaine de la grève dans l’ensemble des tribunaux et institutions judiciaires entamée le 6 juin 2022, en raison du maintien de la décision de révocation de 57 magistrats et de la non-annulation du décret-loi 2022-35.
Elle a considéré que le décret présidentiel n°516 portant révocation de 57 magistrats n’a pas garanti les droits de la défense et a privé les magistrats du droit de recours, ce qui annihile l’indépendance du pouvoir judiciaire et menace les droits et libertés.
Il est à noter que la coordination des structures syndicales judiciaires est composée de 6 structures : l’Association des Magistrats Tunisiens, le Syndicat des Magistrats Tunisiens, l’Union des Magistrats du Tribunal Administratif, l’Union des Magistrats de la Cour des Comptes, l’Association des Femmes Magistrates, et l’Association des jeunes magistrats.