Les travaux de la session extraordinaire du Conseil national de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) ont démarré samedi, à Tunis, avec une présence massive des magistrats.
Cette session intervient alors que le président Kaïs Saïed avait pris des aux mesures contre certains magistrats et structures judiciaires pour “dissimulation d’affaires terroristes”, “corruption”, “harcèlement”, “collusion” avec des partis politiques et “perturbation du fonctionnement de la justice”.
Les juges présents à cette rencontre estiment que les mesures du chef de l’Etat “menacent l’indépendance de la justice et constituent une violation des droits des magistrats”.
S’exprimant à la séance d’ouverture, le président de l’AMT, Anas Hmadi s’est dit solidaire avec les magistrats révoqués en vertu d’un décret présidentiel, soulignant qu’il s’agit “d’une première dans le monde entier”.
Pour sa part, le président du Conseil supérieur de la magistrature dissous, Youssef Bouzakher a appelé à la nécessité de réagir de manière appropriée aux décisions présidentielle contre les magistrats.
Au cours de cette séance, les magistrats ont brandi des slogans en faveur de l’indépendance de la justice.