Un ancien directeur du Louvre accusé de contrebande de trésors archéologiques égyptiens

L’ancien directeur du musée du Louvre à Paris a été accusé d’avoir conspiré pour cacher l’origine de trésors archéologiques qui seraient sortis d’Égypte pendant les révolutions du Printemps arabe. Une affaire qui a choqué les archéologues, a rapporté jeudi 26 mai 2022 le journal britannique The Guardian.

Une source judiciaire a déclaré à l’AFP que Jean-Luc Martinez avait été inculpé cette semaine après une enquête policière et que Martinez avait dirigé le Louvre à Paris, le musée le plus visité au monde, de 2013 à 2021.

Martinez a démissionné de son poste au Louvre l’année dernière et occupe actuellement le poste d’ambassadeur de la coopération internationale en matière de patrimoine.

Il s’agirait d’une fraude avec la complicité d’experts.

Deux Français spécialistes de l’art égyptien font également l’objet d’une enquête cette semaine, avant d’être libérés sans inculpation, a indiqué le journal britannique.

L’affaire a été ouverte pour la première fois en juillet 2018, deux ans après que le Louvre à Abu Dhabi a acheté une rare peinture rose en granit du pharaon Toutankhamon, ainsi que quatre autres artefacts d’une valeur de 8,5 millions de dollars.

Martinez a été accusé d’implication dans la fraude et de « dissimulation des avoirs d’actes obtenus illégalement par de faux aveux », selon la source judiciaire de l’AFP.

Martinez, cependant, a nié tout acte répréhensible lors d’une interview précédente avec le journal britannique The Art Newspaper.