Le professeur de droit constitutionnel, Amine Mahfoudh, a affirmé qu’il n’y a pas un ” projet préparé au préalable ” relatif aux recommandations du dialogue national, assurant que ces recommandations seront élaborées par les parties concernées par le dialogue et le président de la République.
” Les positions de toutes les parties qui prendront part au dialogue national seront prises en considération “, a-t-il assuré, jeudi 12 mai 2022, dans une déclartion à l’agence TAP.
Mahfoudh souligne que le sort des recommandations sera déterminé par le peuple qui votera par “oui” ou “non” lors d’un référendum.
Il rappelle, dans ce contexte, que le président Saïed avait annoncé la création d’une commission composée de deux organes pour préparer au mieux l’instauration d’un nouvelle République. ” Le premier organe constitue le cadre du dialogue national qui réunit les représentants des organisations nationales et des partis politiques, alors que le deuxième sera chargé de l’élaboration juridique des recommandations “, a-t-il expliqué.
S’agissant des délais de convocation des électeurs et de la publication, au JORT, du texte du référendum, Mahfoudh note que la loi électorale en vigueur ” ne sera pas appliquée “, mettant l’accent sur la nécessité d’élaborer une nouvelle loi électorale qui réglemente le référendum, prévu le 25 juillet 2022.
Pour rappel, le président de la République, Kaïs Saïed, avait annoncé, le 1er mai 2022, la création d’une haute commission chargée de l’organisation du dialogue national qui exclut ” les partis politiques, accusés d’être responsables de la crise politique et économique qui secoue le pays “.
Faisant partie du quartet du dialogue national, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a réaffirmé, dans une déclaration publiée vendredi 6 mai son refus de tout dialogue ” formel et conditionné qui contribue à la marginalisation des forces politiques et sociales “, réitérant son appel à un dialogue réel, direct et vaste sans décisions préparées au préalable.