La décision de dissoudre le Parlement est dangereuse et nulle et non avenue “, a déclaré le président du parlement dissous, Rached Ghannouchi, après son audition, ce vendredi, par la Brigade des enquêtes à Bouchoucha.
Dans une déclaration aux médias, Ghannouchi a affirmé son “attachement à la Constitution et à la démocratie”, dénonçant la comparution des députés devant les enquêteurs, “alors qu’ils exerçaient leurs rôles, selon ses expressions.
Mercredi dernier, le président Kaïs Saïed a annoncé la dissolution du Parlement sur la base de l’article 72 de la Constitution. Il a déclaré avoir pris cette décision pour préserver le peuple, l’Etat et ses institutions. Les travaux de l’Assemblée des représentants du peuple étaient suspendus depuis le 25 juillet dernier.
Quelque 116 “députés” se sont réunis, en plénière à distance, et approuvé un “projet de loi” n°1 de l’année 2022, portant suppression des mesures d’exception et des décrets-lois pris depuis le 25 juillet 2021.
Recevant, le même jour, la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, au Palais de Carthage, le président Saïed déclaré que la plénière virtuelle, constitue une violation flagrante de la loi et une tentative de complot contre la sûreté de l’Etat.
Il a affirmé que les députés réunis n’ont aucune légitimité et que leurs décisions sont dépourvues de toute valeur juridique.