Réunis, mercredi, en séance plénière “virtuelle”, 116 députés du parlement suspendu, ont approuvé un “projet de loi” n°1 de l’année 2022, portant suppression des mesures d’exception et des décrets-lois présidentiels prises depuis le 25 juillet 2021. Ledit projet de loi a été voté “sans nulle réserve ou objection.”
Ont pris part à la plénière qui s’est tenue en visioconférence et présidée par Tarek Ftiti, deuxième adjoint du président du parlement , des députés des groupes parlementaires du mouvement Ennahdha, du parti Qalb Tounes, de la coalition al-Karama et du parti Tahya Tounes ainsi que d’autres députés indépendants.
Dans un communiqué, le bureau du parlement, réuni le 28 mars 2022, sous la présidence de Rached Ghannouchi, a approuvé à l’unanimité, la tenue d’une séance plénière, mercredi 30 mars 2022, dédiée à “l’annulation des mesures exceptionnelles.”
Une autre séance plénière étant prévue ,samedi 2 avril 2022 sera consacrée à l’examen ” de la crise financière, économique et sociale qui frappe le pays et le rôle-clé dévolu au parlement dans une éventuelle sortie de la crise et la préservation de la dignité du peuple tunisien”.
Le projet de loi en question prévoit dans son article premier, la suppression de l’ensemble des décrets et décrets-lois émanant du président de la République à compter du 25 juillet 2021, dont notamment, le décret sur la suspension des attributions de l’assemblée parlementaire et le décret-loi portant création d’un “conseil supérieur provisoire de la magistrature”
Lundi, 28 mars 2022, lors d’une réunion du Conseil de la sécurité nationale, le président Kais Saïed a réaffirmé l’impératif à ce que la loi soit respectée par tous, mettant en garde contre toute atteinte à l’unité de l’Etat.
“Toute atteinte à l’unité de l’Etat est une atteinte à sa sécurité, et partant, à la sécurité du peuple tunisien”, a prévenu le président Saïed.