Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) rejette la décision de sa dissolution, “en l’absence de tout mécanisme constitutionnel et légal”, mettant en garde contre toute atteinte à l’indépendance de la justice.
” Le CSM dénonce une atteinte à la Constitution et aux garanties d’indépendance de la justice “, a-t-il ajouté dans un communiqué rendu, dimanche 6 février 2022, assurant qu’il poursuivra ses activités.
Le Conseil appelle l’ensemble des magistrats à s’attacher à leur conseil en tant qu’unique garant de leur indépendance.
Par ailleurs, le Conseil supérieur de la magistrature met en garde contre toute instrumentalisation de la justice à des fins politiques, appelant à cesser d’induire l’opinion publique en erreur.
Plus tôt dans la journée, le président Kaïs Saïed, rappelle-t-on, avait annoncé avoir décidé de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature, l’accusant d’être “partial et au service de certains intérêts”.
” Le CSM appartient au passé à partir de ce moment “, a déclaré le chef de l’Etat dans une vidéo diffusée sur le portail électronique de la présidence. Il a ajouté qu’il publierait un décret temporaire à son sujet. Il y a quelques semaines, il avait déjà retiré un certain nombre d’avantages aux membres du CSM.