« Il ne faut pas que la politique se mêle du sport », estime Mustapha Berraf  

“Il ne faudrait pas que la politique se mêle du sport”, et elle doit rester à l’écart des événements sportifs, lesquels doivent constituer une occasion “pour les jeunes et pour les peuples de faire triompher la paix, la fraternité et l’amour dans le monde”. C’est ce qu’a déclaré l’Algérien Mustapha Berraf, président de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) et membre du Comité international olympique (CIO).

Face à l’appel au boycott des Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022, Berraf a rappelé, dans une interview accordée aux médias CNC et CCTV, que “la première organisation à avoir soutenu la tenue à Beijing de ces Jeux est notre organisation (ACNOA)”. Il s’agit d’un “message officiel de la part de l’ACNOA, dont je suis le premier représentant, lorsque certaines parties ont dit que ce n’est pas le moment pour organiser ces Jeux ou autres allégations”, lesquelles “ont voulu politiser la question”.

“Nous disons que la Chine a toutes les compétences et elle dispose de la meilleure organisation dans le monde”, a-t-il répliqué.

Revenant à une logique purement sportive, le président de l’ACNOA a indiqué “ces interférences ne pouvaient être incluses dans un sujet en lien avec les jeunes, la joie, les résultats et la performance”.

Berraf a fait remarquer que certains pays voulaient donner à l’événement une tournure politique, tout en mettant l’accent sur le fait que le sport reste aux sportifs, aux peuples, à la joie et à l’excellence. “Les buts tracés sont des buts sportifs et il faudrait s’en tenir à cela”, a-t-il poursuivi.

Evoquant les JO d’hiver de Beijing à quelques jours de leur ouverture, Berraf qui assistera aux compétitions a déclaré soutenir la Chine “dans tous les domaines et nous sommes conscients qu’elle en fera une très bonne organisation”. Je suis déjà allé à Beijing en 2008 lors des jeux Olympiques et j’étais impressionné. Pareil, j’estime que les prochains jeux seront aussi réussis”, a-t-il dit.

Dans le même ordre d’idées, il a estimé que “grâce à la très bonne organisation de ces jeux, chose que nous avons observée de la part du gouvernement chinois, j’espère que cela constituera un appel à tous les peuples du monde pour que la Chine montre une issue de secours au marasme mondial et à tous les soucis d’ordre sanitaire que nous avons vécus”.

“A l’instar de toutes les délégations africaines, je m’attends à une édition qui ne sera nullement égalée et ce depuis que les jeux olympiques ont été créés. Je sais de quoi les Chinois sont capables. Le gouvernement et le peuple chinois disposent de grands moyens et de grandes compétences et nous sommes fiers de la présence et de la participation, même aussi symbolique soit-elle”, a-t-il indiqué.

Sur la participation africaine, le président de l’ACNOA a expliqué que “de par son climat, l’Afrique ne disposait pas de grandes compétences en termes de disciplines en lien avec les jeux d’hiver”.

Berraf a encouragé la participation à ces jeux, qui auront lieu dans un “grand pays frère qui aide beaucoup l’Afrique. C’est donc un devoir de renvoyer l’ascenseur à cette nation bienfaisante qui a pris la responsabilité d’organiser ces jeux et leur donner un cachet particulier.

“Nous avons une fondation Olympafrica qui englobe 50 complexes à travers le continent. Nous allons solliciter la contribution de nos frères chinois afin d’aider ces jeunes compétences en manque de moyens. Ce sont des millions de jeunes que nous préparons à travers ces complexes”, a déclaré Berraf, évoquant une éventuelle signature d’un partenariat avec le Comité olympique chinois afin de soutenir les sportifs africains.