La chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de corruption financière près la Cour d’appel de Tunis a décidé, mercredi, la remise en liberté provisoire de l’ancien ministre de l’Agriculture, Samir Taïeb.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le porte-parole de la Cour d’appel, Habib Torkhani, a fait savoir que la chambre d’accusation a, également, décidé “la remise en liberté provisoire de trois autres suspects impliqués dans la même affaire”.
Deux de ces trois suspects ont été libérés sous caution. Cinquante mille dinars pour l’un et 300 mille dinars pour l’autre, a-t-il ajouté.
Selon la même source, la chambre d’accusation a émis une interdiction de voyage à l’encontre des quatre suspects dans cette affaire.
Ils sont poursuivis dans le cadre d’une enquête pour des soupçons d’infractions commises en violation des dispositions législatives et réglementaires garantissant la liberté de participation et l’égalité des chances dans les marchés publics, sur fond d’appel d’offres relatif à des équipements informatiques au profit du ministère de l’agriculture, selon un précédent communiqué du bureau de presse du Tribunal de première instance.
La transaction en question est d’une valeur de plus de 800 mille dinars.
Le 26 octobre dernier, Samir Taïeb et sept autres responsables du ministère de l’Agriculture ont été maintenus en garde à vue dans une enquête sur des soupçons de fraude dans des marchés publics et de blanchiment d’argent.
Le 30 octobre, le juge d’instruction près le Pôle judiciaire financier a émis des mandats de dépôt à l’encontre de Samir Taïeb, de responsables administratifs au sein du ministère de l’Agriculture et du gérant de la société bénéficiaire du marché public.
Vendredi dernier, le juge d’instruction près le Pôle judiciaire économique et financier a décidé la libération provisoire de l’ancien ministre de l’Agriculture. Le Parquet a, cependant, interjeté appel de la décision du juge d’instruction.