Le gouvernement français a promis, mardi, de faire des propositions “dans 15 jours” afin d’améliorer la sécurité dans les stades, au surlendemain du match OL-OM, arrêté après un jet de bouteille ayant atteint à la tête le capitaine marseillais Dimitri Payet.
L’annonce a été faite par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en marge d’une réunion avec les instances dirigeantes du football, deux jours après ces incidents.
La réunion a porté notamment “sur les améliorations que nous considérons tous extrêmement nécessaires pour améliorer la sécurité dans les stades, pour empêcher les actes contraires à l’esprit du jeu, aux actes d’agression qu’on a malheureusement constatés encore une fois dimanche, et pour tirer les conclusions pour cela ne se reproduise pas afin que le football reste une grande fête populaire”, a déclaré le ministre à la presse.
“Nous avons convenu de travailler ensemble sur quatre sujets”, a expliqué M. Darmanin à l’issue d’une réunion à Paris avec les instances du football, plusieurs présidents de clubs ainsi que les ministres de la Justice Eric Dupont-Moretti et des Sports Roxana Maracineanu.
Il s’agit notamment de l’interdiction de stades, de la sécurisation des stades, des caméras de vidéo-protection et des filets, a précisé le ministre. Ce nouveau groupe de travail planchera également sur “la question de la sécurité privée puisque nous devons améliorer le contrôle à l’accès des stades”, selon Gérald Darmanin.
“Et puis enfin, la question sans doute la plus importante dimanche, le processus de décision de qui arrête un match. Comment on arrête un match? Quelle responsabilité pour arrêter ce match? Entre, évidemment, le rôle essentiel de l’arbitre, (auquel) nous sommes tous extrêmement attentifs, et le rôle, également, du préfet, puisqu’il y a une question d’ordre public qui se pose”, a-t-il ajouté.
Dimanche, Payet a reçu une bouteille d’eau en plastique en plein visage au moment de tirer un corner au stade de Lyon après seulement 4 minutes de jeu.
La décision de ne pas reprendre le match a été prise après près de deux heures de tergiversations, entraînant une grande confusion.
“On a donc convenu de travailler très rapidement et dans 15 jours, dans le même format, de nous retrouver afin de proposer au Premier ministre et aux instances dirigeantes du football des propositions”, a ajouté le ministre de l’Intérieur.
“Notre envie est de travailler ensemble très rapidement pour changer le règlement si les présidents veulent en discuter pour permettre l’éclaircissement et peut-être la rapidité d’une décision (…) pourquoi pas législatif, à coup sûr règlementaire (…) pour pouvoir évacuer rapidement la minorité agissante”, a-t-il ajouté.