Le secrétaire général du Parti des travailleurs, Hamma Hammami, a annoncé, vendredi 24 septembre 2021, que sa formation politique est actuellement en contact avec d’autres partis dont le Courant démocrate, al-Qotb et le Parti républicain (al Joumhouri) ainsi que des activistes nationaux, en vue de former une large coalition qui fera face aux mesures prises par le président de la République, Kaïs Saïed.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, tenue au siège du parti à Tunis, Hammami a appelé les forces politiques progressistes et démocrates à ne pas s’allier avec le mouvement Ennahdha et le Parti destourien libre (PDL).
“Il est inadmissible que les Tunisiens aient aujourd’hui à choisir entre la corruption ou le populisme”, a-t-il lancé, soulignant que la Tunisie a besoin d’une nouvelle classe au pouvoir qui œuvre essentiellement pour la nationalisation des richesses et du commerce extérieur et intérieur ainsi que pour l’annulation des accords inéquitables et de la dette.
Hammami a considéré que le président Saïed est “une partie de la crise politique et sanitaire”, l’accusant d’avoir “nourri les tensions pour légitimer les mesures exceptionnelles annoncée le 25 juillet”.
” Kaïs Saïed a profité de la situation qui découle d’une décennie où le pouvoir était entre les mains d’Ennahdha et ses alliés, pour s’emparer du pouvoir avec les mêmes orientations économiques, sociales et internationales”, a-t-il soutenu.
Le président de la République Kaïs Saïed a décidé le 22 septembre, par décret présidentiel, de nouvelles mesures exceptionnelles à savoir le maintien de la suspension de toutes les activités du Parlement, la levée de l’immunité parlementaire des députés et la suspension de toutes les indemnités et avantages accordés au président du Parlement et à ses membres.
En vertu du décret présidentiel paru mercredi soir au JORT, le préambule de la Constitution, les chapitres I et II (principes généraux et droits et libertés) et toutes les dispositions constitutionnelles qui ne sont pas contraires aux dispositions des mesures exceptionnelles continuent à être appliquées.
Il a été également décidé, la suppression de l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi.
Le président Saïed se charge, en vertu de ce décret, de l’élaboration de projets de révisions relatives aux réformes politiques, avec le concours d’une commission dont l’organisation est fixée par décret présidentiel.
Concernant le pouvoir législatif, le décret prévoit la promulgation par le président de la République de textes sous forme de décrets-lois après réunion du conseil des ministres.
Le président exerce le pouvoir exécutif assisté d’un gouvernement présidé par un chef de gouvernement.