Le Parti des travailleurs a exprimé son rejet total du décret présidentiel n°2021-117, qu’il qualifie “d’organisation provisoire des pouvoirs publics” instaurant une “autocratie hostile aux aspirations du peuple tunisien”.
Dans une déclaration publiée jeudi, le parti a fait observer que “ce décret est la continuité du putsch entamé, le 25 juillet 2021, par une interprétation abusive de l’article 80 de la Constitution”.
Le parti a annoncé son intention de s’impliquer dans la lutte contre ce processus et son attachement aux slogans de la Révolution ainsi que son engagement à réaliser ses objectifs à travers un projet alternatif à caractère politique, économique, social et populaire.
Il a, dans ce sens, appelé toutes les forces politiques, sociales, démocratiques et progressistes à l’action conjointe en vue de faire face à ce processus et de mettre un terme à la “manipulation insensée” de l’avenir du pays et du peuple.
Le parti a tenu, Ennahdha et ses alliés au pouvoir tout au long de la décennie écoulée, pour responsables de la détérioration de la situation du pays et des Tunisiens sur tous les niveaux. Cette détérioration a poussé une partie du peuple à soutenir un plan populiste sans se rendre compte de sa nature fasciste, réactionnaire et corrompu, déplore-t-il.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a décidé, mercredi 22 septembre 2021, par décret présidentiel, de nouvelles mesures exceptionnelles à savoir le maintien de la suspension de toutes les activités du Parlement, la levée de l’immunité parlementaire des députés et la suspension de toutes les indemnités et avantages accordés au président du Parlement et à ses membres.
En vertu du décret présidentiel paru mercredi soir au JORT, “le préambule de la Constitution, les chapitres I et II (principes généraux et droits et libertés) et toutes les dispositions constitutionnelles qui ne sont pas contraires aux dispositions des mesures exceptionnelles continuent à être appliquées”.
Il a été également décidé, la suppression de l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi.
Le président Saïed se charge, dans le cadre de ce décret, de l’élaboration de projets de révisions relatives aux réformes politiques, avec le concours d’une commission dont l’organisation est fixée par décret présidentiel.
Concernant le pouvoir législatif, le décret prévoit la promulgation, par le président de la République de textes sous forme de décrets-lois après réunion du conseil des ministres. Le président exerce le pouvoir exécutif assisté d’un gouvernement présidé par un chef de gouvernement.