Le Cinéma Tunisien sera présent dans la compétition officielle et les sections parallèles de la 27ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), prévue du 16 au 23 octobre 2021 dans la capitale du Burkina Faso.
“Une histoire d’amour et de désir” de Leyla Bouzid a été sélectionné dans la compétition officielle pour longs-métrages de fiction. Cette production française figure parmi 17 films de la région arabe et d’Afrique, en lice pour le grand prix du Festival, l’Etalon d’or du Yennenga.
Cette fiction (103′) en français et en arabe, est le second long-métrage de la réalisatrice franco-tunisienne, après ” A Peine J’ouvre les Yeux ” (2015).
” Une histoire d’amour et de désir ” est une production française de Blue Monday Productions et ARTE France Cinéma avec le soutien du Centre National du cinéma et de l’image animée (CNC, France).
Présenté en avant-première à la 60ème Semaine de la Critique, section parallèle du Festival de Cannes, ce film est sorti dans les salles françaises le 2 septembre dernier. Il a été sélectionné dans divers festivals dont la 65ème édition du Festival du Film de Londres (BFI London Film Festival) prévue du 06 au 17 octobre (section Love Strand).
” Une histoire d’amour et de désir ” retrace l’histoire d’Ahmed un français d’origine algérienne. Sur les bancs de la fac, ce jeune de la banlieue parisienne, rencontre Farah, une jeune Tunisienne pleine d’énergie fraîchement débarquée de Tunis…
Dans les sections parallèles du FESPACO, deux fictions et un documentaire tunisiens sont retenus. “Un fils” de Mehdi M. Barsaoui (2019) et “L’homme qui a vendu sa peau” de Khaouther Ben Hnia (2020) ont été sélectionnés parmi 20 films de la section Panorama.
Depuis leur sortie en salles, ces deux coproductions ont été sélectionnées et primées dans divers festivals d’envergure. Le film de Khouther ben Hnia, une coproduction internationale entre la Tunisie et plusieurs pays européens, a été nominé aux Oscars 2021.
Le documentaire “Caméra d’Afrique, 20 ans de Cinéma” de Ferid Boughdir (1983) figure parmi 13 films dans la section “Classics” .
Cette coproduction tuniso-française est un chef d’œuvre du cinéma africain. m dont une copie restaurée a été présentée en 2019 à Cannes Classics, au 72ème Festival de Cannes. Le documentaire a été restauré dans le cadre d’un plan de restauration initié par l’Institut français et le Centre national français du cinéma (CNC) sous l’égide du comité pour le patrimoine cinématographique africain.
Le festival du FESPACO aura pour thème : ‘’Cinéma d’Afrique et de la diaspora, nouveaux défis, nouveaux talents”. Au line-up de cette édition, 239 films de 50 pays ont été sélectionnés parmi 1132 candidatures.
Un total de treize prix seront décernés aux meilleurs films présentés dans les différentes sections du festival. “Perspective” est l’une des nouvelles sections du festival qui ont été créées cette année. Elle est réservée aux réalisateurs africains et de la diaspora qui sont à leur premier ou deuxième long métrage de fiction et documentaire.
“Les femmes du Pavillon J”, fiction de Mohamed Nadhif (Maroc) et “The Colonel’s stray dogs”, documentaire de Khaled Shamis (Libye) sont parmi les 13 films venant de 12 pays sélectionnés dans cette section.
Le Sénégal, pays invité d’honneur du FESPACO 2021, récompensera le meilleur film d’Afrique et de la diaspora, présenté à “perspective”. Ce prix est doté d’une valeur de 7.500 euros (5 millions de francs CFA).
Cette édition 2021 du FESPACO est dirigée par un nouveau Délégué Général, Alex Moussa Sawadogo, nommé en 2020. En raison de la conjoncture sanitaire difficile due au Covid-19, la 27ème édition du FESPACO, programmée du 27 février au 06 mars 2021, avait été reportée à l’automne.
En plus des projections dans les salles, ce rendez-vous incontournable pour les cinémas arabes et africains propose des rencontres professionnelles dans le cadre du marché du cinéma et de la télévision.
Le FESPACO est une biennale créée en 1969, soit trois ans après les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC, créées en 1966). Une relation de collaboration et de coopération existe depuis le début des années 70 entre ces deux festivals pionniers du Continent créés sous l’égide de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci).
Les années paires pour les JCC et les années impaires pour le FESPACO qui demeure une biennale, contrairement aux JCC devenues un festival annuel depuis 2015.