Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et la Fédération générale de l’information ont décidé, jeudi, de poursuivre en justice le maire du Kram, Fethi Laâyouni, après qu’un groupe de personnes travaillant à la municipalité du Kram ont encerclé le siège de radio Shems FM et agressé son personnel verbalement et physiquement.
Dans une déclaration commune, les deux syndicats ont imputé la responsabilité de ces agressions au gouvernement dès lors que “des moyens de l’Etat ont été utilisés et au vu et au su des ministères de l’Intérieur et de la Justice”.
Ils ont appelé le gouvernement et le ministère de l’Intérieur à assurer la protection du siège de Shems FM et l’équipe journalistique de “La Matinale”.
Ils ont, aussi, tenu le maire de la commune du Kram et ses “milices” pour responsables de toute agression qui pourrait cibler le personnel de la radio qui fait l’objet de menaces.
Les deux structures syndicales ont, à cet égard, exprimé leur totale solidarité avec le personnel de Shems FM, se disant disposées à se mobiliser pour défendre la liberté d’expression et l’indépendance du travail journalistique en réponse à toute tentative d’intimidation ou d’assujettissement.
Le SNJT et la Fédération générale de l’information ont réclamé l’adhésion ferme des forces nationales et démocratiques au combat contre les tentatives de retour des “milices de destruction” qui menacent la stabilité du pays et les acquis de l’Etat de droit et des institutions.
“Cette agression n’a pas visé Shems FM, uniquement, mais aussi l’Etat civil et l’Etat de droit ainsi que la liberté d’expression à travers des actes de banditisme”, ont-ils déploré.
Des employés de la municipalité du Kram ont encerclé, jeudi, le siège de radio Shems FM par des camions de ramassage d’ordures ménagères, en brandissant des slogans hostiles au personnel de la chaîne, a rapporté la station au cours de l’émission ” La Matinale “.
Ce mouvement est organisé en réaction à une émission précédente au cours de laquelle le présentateur de “la Matinale” avait critiqué la fermeture, par un groupe de personnes sans uniforme, du local d’un citoyen pour avoir publié des photos critiquant le travail de la municipalité.