L’organisation Al-Bawsala a observé, au cours de la première moitié de l’actuelle session parlementaire (21 octobre-28 février), une hausse des tensions entre les députés et noté une recrudescence des agressions physiques et morales dans l’enceinte du parlement.
La violence est devenue un phénomène de plus en plus présent dans le quotidien des parlementaires, estime Samar Shaiek, membre de l’organisation, qui a également dénoncé “l’impunité”. “Vingt-trois actes de violence ont été enregistrés au cours de cette période” ajoute-t-elle.
D’après Samar Shaiek, le bloc du parti destourien libre (16 députés) arrive en tête avec 7 agressions, suivi des groupes al-karama (18 députés) avec 6 agressions et d’Ennahdha (54 députés) avec 4 agressions.
Ces actes de violence, dont la plupart sont dirigés contre la gente féminine, se résument en violence morale, violence physique et violence politique, a indiqué Samar Shaiek, dans une conférence de presse, en live sur internet, consacrée à la présentation du rapport semestriel des travaux de l’Assemblée des représentants du peuple.
Ce climat général, a-t-elle ajouté, a entravé le bon déroulement des réunions du bureau de l’ARP et des séances plénières ainsi que des travaux des commissions parlementaires à plusieurs reprises.
Elle a relevé que la propagation des discours de haine et la recrudescence de la violence ont aggravé la polarisation politique et compliqué la tâche des blocs parlementaires, ce qui a eu un impact négatif sur le rendement de l’ARP et nui à l’image du parlement auprès des Tunisiens.
Elle a, en outre, estimé que le fait de n’avoir pas condamné les agressions commises par les parlementaires à l’encontre de leurs collègues a encouragé certains députés à continuer sur leur lancée, rappelant que le président du parlement n’a condamné l’agression du député du bloc démocratique, Anouar Bechahed, qu’un mois après le sit-in observé par les députés du bloc.