La ministre de la Justice par intérim Hasna Ben Slimane a affirmé lundi que le pouvoir disciplinaire, en ce qui concerne les juges, est du ressort du conseil de l’ordre judiciaire relevant du Conseil Supérieur de la Magistrature. Le ministère, a-t-elle tenu à préciser, n’a ni la compétence d’innocenter ni la compétence de condamner.
La ministre répondait à la députée Mounira Ayari, du Courant démocrate concernant l’affaire des deux juges Bechir Akremi (ancien procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis) et Taieb Rached (premier président de la Cour de Cassation).
S’exprimant au cours d’une plénière, Ben Slimane a assuré que l’enquête suit son cours conformément aux procédures en vigueur indiquant que de nouveaux éléments sont apparus dans le dossier. Cette affaire, a-t-elle poursuivi, ne concerne pas les deux juges en question seulement, elle en touche d’autres, ce qui explique la complexité et la longueur des investigations.
Au sujet des fonds détournés à l’étranger, la ministre a souligné qu’une partie de l’argent a déjà été restituée et que certains biens et immobiliers appartenant aux symboles de l’ancien régime à l’étranger ont été évalués.
Le département poursuit sa coordination avec les autorités suisses via des réunions à distance, a ajouté Ben Slimane qui a affirmé qu’une équipe restreinte a été formée au sein du ministère pour suivre ces dossiers qui concernent aussi les ministères des Domaines de l’Etat et des Affaires étrangères.