Le président du Comité supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales Taoufik Bouderbala a indiqué que la publication au Journal officiel de la République tunisienne (JORT) de la liste définitive des martyrs et blessés de la Révolution est ” une reconnaissance officielle de l’Etat et une réhabilitation pour ces victimes, bien qu’elle soit tardive “.
La liste définitive des martyrs et blessés de la Révolution (17 décembre 2010-14 janvier 2011) a été publiée vendredi 19 mars au JORT, plus d’un an et cinq mois après sa publication par le Comité supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Elle comporte 129 martyrs et 634 blessés.
Dans une déclaration à la TAP, Bouderbala a estimé que cette reconnaissance revêt plus d’un sens. “Cela signifie, notamment, que les martyrs de la révolution rejoindront les rangs des anciens martyrs de la Tunisie”, a-t-il indiqué.
Il a rappelé que le décret-loi n° 2011-97 du 24 octobre 2011, portant indemnisation des martyrs et blessés de la révolution du 14 janvier 2011 stipule, dans ses dispositions générales que : ” l’Etat construit un monument commémoratif de la révolution du 14 Janvier 2011 contenant la liste des martyrs de la révolution, martyrs de la patrie “, ” L’Etat crée un musée consacré à la révolution et le déroulement de ses événements afin d’en tirer les leçons et sauvegarder la mémoire nationale ” et que ” Les collectivités locales attribuent les noms des martyrs aux rues, avenues et places publiques “.
Selon Bouderbala, la commission relevant de l’instance et chargée d’établir la liste (14 membres) a accompli tout le travail d’enquête et tenu des dizaines de réunions pour établir la liste définitive.
Il a, toutefois, précisé que le travail de la commission est assujetti aux recours devant le Tribunal administratif pour la révision de cette liste, ajoutant que ” celle-ci ne peut être révisée qu’à travers le processus judiciaire “.