Rached Ghannouchi n’a pas proposé, aux initiateurs de la motion de retrait de confiance, sa démission de la présidence du parlement et n’a pas suggéré son remplacement par le dirigeant et député d’Ennahdha, Noureddine Bhiri, a déclaré lundi, à l’agence TAP, le député Mongi Rahoui (hors groupes).
“Nous n’avons pas encore convenu de la personne qui succédera à Rached Ghannouchi”, a-t-il précisé. “La question de la présidence du parlement sera abordée une fois que le parlement aura voté en faveur de la motion de censure” contre le président de l’Assemblée des représentants du peuple, a-t-il ajouté.
Il a indiqué, sans donner d’autres détails, que la collecte des signatures pour la destitution de Rached Ghannouchi va bon train.
C’est la deuxième fois que les députés de l’Assemblée des représentants du peuple envisagent de retirer la confiance au président du parlement.En effet, une première motion de censure a été votée en plénière le 30 juillet 2020. A l’issue de cette séance, Rached Ghannouchi a conservé son poste à la tête du parlement puisque 97 députés ont voté en faveur de la motion, alors que son approbation exige une majorité de 109 voix.
Selon le règlement intérieur de l’ARP, les députés peuvent retirer la confiance au président du parlement ou à l’un de ses deux vice-présidents, et ce, à la majorité absolue des membres de l’Assemblée (1/3 des députés). Une demande est déposée à cet effet au bureau d’ordre de l’ARP. La demande sera ensuite soumise à la séance plénière dans un délai ne dépassant pas trois semaines à partir de son dépôt au bureau d’ordre.