” Le dialogue entre les symboles de l’Etat est la seule solution à la crise “, a affirmé samedi le chef du bureau politique d’Ennahdha Noureddine Arbaoui, estimant que ” le président de la République pourrait résoudre la crise en deux jours s’il le voulait “.
S’exprimant lors de la manifestation organisée par le Mouvement Ennahdha à Tunis, Arbaoui a déclaré à la correspondante de l’agence TAP que son parti exerce aujourd’hui son ” droit de manifester, garanti par la Constitution, pour exprimer sa position vis-à-vis de la crise politique, comme toutes les autres parties qui sont descendues dans la rue “.
Il a également dénoncé les positions ” qui soutiennent le chaos ” et ” appellent à faire chuter les institutions de l’Etat et à violer la Constitution “, affirmant que son parti ” défendra les institutions légitimes de l’Etat, et à leur tête le Parlement “.
Rafik Abdessalem, dirigeant d’Ennahdha, a pour sa part indiqué que le Mouvement ” a appelé à cette marche pacifique pour lancer des messages positifs dans le but de parachever la construction des institutions constitutionnelles, se conformer au processus démocratique et le protéger de toute tendance rétrograde ou populiste aux contours imprécis “.
” Cette marche n’est dirigée contre personne et les slogans scandés aujourd’hui sont de nature patriote visant à protéger la Constitution et les institutions de l’Etat “, a-t-il précisé.
Pour la députée Yamina Zoghlami (Bloc Ennahdha), cette marché était nécessaire compte tenu des ” campagnes de dénigrement auxquelles font face les adhérents du parti sur la question des dédommagements et du terrorisme “.
Le Mouvement Ennahdha a organisé, samedi, une marche de protestation partant de l’avenue Mohamed V, au niveau de Montplaisir, vers l’avenue Habib Bourguiba, pour réclamer “l’unité nationale, le respect de la Constitution, la stabilité politique et le dialogue”.