Le président du parlement, Rached Ghannouchi, a adressé une correspondance au président de la République, Kaïs Saïed, “garant de l’unité nationale”, lui proposant l’organisation d’une rencontre “le plus tôt possible” afin de trouver une solution à la crise politique que traverse le pays.
Rached Ghannouchi propose une réunion entre le chef de l’Etat, le chef du gouvernement et le président de l’Assemblée des représentants du peuple, indique le parlement dans un communiqué.
Dans sa lettre, le président de l’ARP insiste sur l’impératif d’envoyer “des messages positifs aux Tunisiens et au monde entier” et de prouver, ainsi, que “malgré les différences et la recrudescence des discours de division, la Tunisie reste un Etat de droit et des institutions”.
Dans une déclaration, samedi, à l’agence TAP, l’assesseur du président du parlement chargé de la l’information et de la communication, Maher Medhioub, a indiqué que le président de l’ARP a, dans sa lettre manuscrite, invité le chef de l’Etat à convoquer une réunion avec le chef du gouvernement et le président de l’Assemblée des représentants du peuple.
Le président de l’ARP, a-t-il relevé, a insisté sur l’importance de l’unité nationale pour faire face aux répercussions de la pandémie du Covid-19 et à la situation économique et sanitaire difficile du pays.
Et d’ajouter que Rached Ghannouchi a appelé, une nouvelle fois, à un dialogue national qui “constitue le seul moyen pour sortir de la crise”.
De son côté, le député Fethi Ayedi, porte-parole du mouvement Ennahdha, a affirmé que le parti ” soutient toute initiative de dialogue pour sortir de la crise politique ainsi que tous les choix visant à rassembler l’ensemble des intervenants sur une même table”.
Notons que cette correspondance intervient dans un contexte de crise politique suscitée par le refus du président de la République de recevoir les nouveaux ministres, qui ont obtenu le 26 janvier dernier la confiance du parlement, pour la prestation de serment.
Le président Kaïs Saïed a émis plusieurs réserves sur le remaniement, en particulier concernant la constitutionnalité de la démarche, les noms proposés et l’absence de compétences féminines.