” Nous n’avons établi aucun lien direct entre le terrorisme et la contrebande “, a affirmé jeudi le ministre de la Défense nationale Brahim Bertégi, considérant que ” dire qu’un contrebandier est un terroriste est exagéré “.
S’exprimant à l’issue d’une réunion avec la Commission parlementaire de l’organisation de l’Administration et des Affaires des forces porteuses d’armes, le ministre a expliqué que ” la contrebande a permis le financement de quelques terroristes, mais il s’agit en réalité de deux questions totalement différentes; le terrorisme étant une position hostile vis-à-vis de l’Etat et des institutions. Je ne pense pas que cela s’applique à la contrebande “.
Il a par ailleurs exclu un éventuel retour des ” rafles ” pour le service militaire, soulignant que la question n’était pas envisageable et qu’il n’y aura pas de ” retour en arrière “.
” Nous voulons par contre encourager l’engagement volontaire, en développant le sens et les valeurs patriotiques et en offrant une formation professionnelle à tous les engagés “, a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : Le projet de loi sur le Service national requiert une grande importance et le ministère de la Défense a été soucieux de l’élaborer de manière à encourager les jeunes hommes et les jeunes femmes à s’y intéresser, et à offrir aux engagés une bonne formation militaire puis les charger d’une mission civile comme c’est aujourd’hui le cas dans le domaine de la médecine.
Il a en revanche indiqué qu’un retour aux affectations individuelles était possible et que le ministère étudiait la question.
Evoquant le volet sécuritaire sur les frontières libyenne et algérienne, il a affirmé que la situation est sous contrôle et que ” l’armée est parfaitement déployée et fait quotidiennement avorter des opérations de contrebande et des tentatives de franchissement illicite des frontières “.