Les mouvements de protestation qui ont éclaté récemment dans plusieurs régions du pays reflètent la souffrance des citoyens en conséquence des répercussions sociales et économiques de la crise sanitaire liée à la Covid-19, a déclaré le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Rached Ghannouchi.
S’exprimant, mardi, à l’ouverture de la séance plénière consacrée au vote de confiance au remaniement ministériel proposé par le chef du gouvernement, Ghannouchi a dit reconnaître le droit de manifester pacifiquement et à s’exprimer librement, mettant en garde, toutefois, contre le danger de porter atteinte aux biens publics et privés.
Le président de l’ARP a estimé que les jeunes protestataires sont victimes de l’échec du système éducatif et social, soulignant que l’encadrement et la réintégration de ces jeunes est une responsabilité commune de l’Etat avec le soutien de la société civile.
Intervenant au début de la plénière, plusieurs députés ont vivement dénoncé le dispositif sécuritaire massif autour du siège du parlement, estimant que l’objectif est d’empêcher les protestations sociales pacifiques.
Ils ont également critiqué la présence de plusieurs barrages policiers empêchant des députés et des conseillers parlementaires d’accéder au bâtiment du parlement.
Par ailleurs, le président du Parlement a annoncé que la députée Hajer Bouhlel a remplacé le député Qalb Tounes, Mabrouk Khachnaoui, décédé le 7 janvier des suites de la Covid-19, et l’adhésion des deux députés (Souhaib Wadhen et Sami Abdelali) au bloc La Réforme.