Cette nouvelle a fait le tour du web depuis l’annonce de la découverte d’un traitement au coronavirus. Il s’agit d’une molécule très vieille présente dans le traitement de la goutte. Mais il s’agit d’un médicament très délicat à manipuler, raison pour laquelle il n’est délivré par les pharmaciens que sous prescription médicale.
« La colchicine est une molécule pour laquelle la marge thérapeutique est très étroite. Entre la dose efficace et la dose toxique, il n’y a quasiment rien. C’est une molécule très dangereuse pour cette raison », insiste Nathan Peiffer-Smadja, cité par le site web republicain-lorrain.fr. L’infectiologue rappelle également que « l’intoxication à la colchicine ne peut être soignée ». Autant de raisons qui invitent à la prudence.
Ceci étant, une étude canadienne vient de démontrer qu’un traitement anti-inflammatoire contre la goutte est capable de réduire les risques de complications et peut être efficace contre le coronavirus.
Mais pour l’instant, ces conclusions sont prises avec grande précaution en attendant d’autres données complémentaires.
Ce traitement, selon l’étude, réduit de 21% les risques de décès et d’hospitalisation chez les patients atteints de coronavirus. Mais l’espoir est permis. Car l’Institut de Cardiologie de Montréal (ICM) a mené une étude sur 4 488 patients. « Chez ces patients avec diagnostic prouvé de Covid-19, la colchicine a entraîné des réductions des hospitalisations de 25%, du besoin de ventilation mécanique de 50%, et des décès de 44%. Cette découverte scientifique majeure fait de la colchicine le premier médicament oral au monde qui pourrait traiter les patients en phase pré-hospitalière ».