Le manque de sérieux dans le traitement des problèmes de décrochage scolaire, l’absence de la formation professionnelle et la propagation du chômage, ont incité les jeunes à s’impliquer dans des mouvements de protestation, ont estimé mercredi des députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
Des députés, intervenant lors d’une séance plénière à l’ARP consacrée au dialogue avec les membres du gouvernement concernant la situation générale dans le pays, ont souligné que le décrochage scolaire de 280 élèves par jour sans donner des solutions alternatives en plus de la fermeture des maisons de jeunes et de culture dans la plupart des régions ont incité ces jeunes à l’adoption des comportements de délinquants.
1000 enfants tunisiens sur un ensemble de 12880 migrants tunisiens ont quitté le pays illégalement en 2020 en direction de l’Italie dont 800 ont été accueillis dans des centres italiens de protection et 200 autres sont toujours introuvables, selon les autorités italiennes.
Les députés ont dénoncé également ce qu’ils ont qualifié de manque d’encadrement nécessaire par les délégations de protection de l’enfance pour protéger les enfants de la délinquance.
Ils ont également évoqué le rôle défaillant des ministères de l’éducation et celui des affaires sociales en matière de dynamisation des programmes visant à protéger ces catégories de la pauvreté et de la marginalisation.
Les députés ont appelé le gouvernement à l’impératif de traiter la crise sociale dans le pays en réalisant une étude sociale sur les protestations enregistrées ces derniers jours dans le pays, identifier les causes réelles, faire une évaluation et trouver des solutions radicales.
Enfermer les jeunes suite aux actes de vandalisme ne représente pas une solution idéale, ont ils soutenu. C’est à l’Etat d’encadrer ces jeunes, de les protéger et leur donner une nouvelle lueur d’espoir, ont ils notamment ajouté.