Sihem Ben Sedrine, présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) qui a achevé sa mission, il y a deux ans, a dénoncé avec ” fermeté ” les accusations portées contre l’Instance, estimant qu’il s’agit d’une ” tempête dans un verre d’eau “.
” Les accusations portées contre l’IVD visaient le passage d’une nouvelle loi sur la réconciliation sous la conduite de Mohamed Ghariani, conseiller auprès du président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) “, a-t-elle dit lors d’une conférence de presse à Tunis.
Et d’ajouter: elles ont également pour objectifs la suppression des chambres judiciaires spécialisées en vue de détruire complètement le processus de la justice transitionnelle.
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S’exprimant devant un parterre de journalistes, Ben Sedrine a qualifié la désignation de Mohamed Ghariani, pour diriger le dossier de la réconciliation nationale d'”humiliante” pour la révolution tunisienne et les institutions de l’Etat, dans la mesure où Ghariani était le premier responsable du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) dissous.
” Ghariani n’a pas le droit de parler au nom de la Révolution, parce qu’il est accusé d’avoir commis des crimes et des violations en relation avec la justice transitionnelle”, accuse-t-elle.
Dans le même sillage, elle a fait observer que le président du Parlement, Rached Ghannouchi, n’est pas en mesure de désigner Mohamed Ghariani à la tête des institutions de l’Etat conformément aux dispositions de l’article 21 de la loi sur la justice transitionnelle. Par conséquent, elle l’appelle à quitter ce poste.
Par ailleurs, Ben Sedrine invite toute personne qui détient des preuves sur l’implication “présumée” de l’IVD dans des dossiers de corruption à saisir la justice. ” L’IVD est juridiquement immunisée. Elle est protégée par la Constitution”, a-t-elle fait savoir, ajoutant que les membres de l’Instance ne peuvent pas être poursuivis sur la base des activités de l’IVD.