La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a déclaré que son bloc insiste sur l’ouverture d’une enquête au sujet du financement du voyage du député Seifeddine Makhlouf à Genève (Suisse).
“Le problème ne réside pas dans le type de passeport octroyé au député Seifeddine Makhlouf, mais dans la mission même qu’il a effectuée pour représenter l’Assemblée des représentants du peuple”, a-t-elle dit au cours d’une conférence de presse, mercredi, au Palais du Bardo.
La soi-disant “mission” de Makhlouf en Suisse, en tant que représentant de la Commission parlementaire des martyrs et blessés de la révolution, n’a été présentée ni à la commission, ni au bureau du Parlement, et ce, conformément aux dispositions des articles 56 et 163 des statuts du Conseil, a-t-elle ajouté.
Et de relever qu’accorder un ordre de mission à un député sans le soumettre au bureau du parlement est considérée, clairement, comme une “corruption administrative”.
Il est à noter que l’Assemblée des représentants du peuple a précis, mardi, que député Seifeddine Makhlouf (Bloc de la coalition al-Karama) s’est vu octroyer un passeport spécial par les services du ministère de l’Intérieur, sur la base d’un ordre de mission, pour lui permettre de voyager dans le cadre de ses activités parlementaires.
Le Parlement a indiqué qu’une invitation personnelle avait été adressée au député Seifeddine Makhlouf par l’Association tunisienne des victimes de la torture à Genève, en sa qualité de président de la commission parlementaire des martyrs et blessés de la révolution, de l’application de la loi de l’amnistie générale et de la justice transitionnelle, afin de participer à une réunion sur le thème de la justice transitionnelle du 21 au 27 décembre.
Il est normal que dans de pareils cas, les députés reçoivent un passeport spécial.
Elle a, par ailleurs, déclaré que les procès-verbaux des réunions du bureau de l’ARP sont “falsifiés”. “Certains points ne sont pas évoqués lors des réunions puis sont inclus dans la déclaration finale du bureau de l’ARP”, a-t-elle dit.
Et d’ajouter que les membres du bureau ne sont pas informés du contenu des procès-verbaux et n’apposent pas leur signature dessus, relevant que cette question est “très grave” car le député ignore totalement le contenu du procès-verbal de la réunion.”