Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi a indiqué, jeudi, que le groupe démocratique a le droit de présenter une nouvelle motion de censure contre le président du parlement.
S’exprimant lors d’un point de presse cet après-midi depuis son bureau au parlement, Ghannouchi a ajouté que le fait qu’il continue à présider l’ARP reflète la majorité dont il bénéficie.
Ghannouchi a souligné qu’il avait déjà dénoncé toutes les formes de violence à l’intérieur du parlement, y compris l’intrusion dans le bureau du président de l’ARP ou la violence dont a été victime un député du bloc démocratique par son collègue.
Le règlement intérieur du parlement est en cours de révision pour réduire le phénomène de la violence, a-t-il assuré.
Concernant l’appel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour l’organisation d’un dialogue national, Ghannouchi a déclaré que la présidence du parlement n’a pas eu vent de l’initiative de l’UGTT, affirmant que le parlement respecte l’organisation ouvrière et la considère comme un partenaire national et social efficace.
Le président de l’ARP (président d’Ennahdha) a ajouté qu’il est favorable au dialogue et considère que le dialogue et le consensus sont la seule issue pour la Tunisie.
“Ce qui se dit sur la Tunisie qu’elle est au bord du précipice, est faux”, a-t-il soutenu.
Selon lui, ceux qui appellent à la dissolution du parlement sont “insensés”. Car, estime-t-il, l’étape d’après sera marquée par le retour de la dictature et du pouvoir unique.
Pour ce qui concerne les droits de la femme, Ghannouchi a indiqué que ces droits sont une ligne rouge à ne pas franchir conformément au Code du statut personnel et de la Constitution de 2014. Il a ajouté qu’il est pour une égalité totale entre l’homme et la femme.