Les députés du bloc démocratique (40 députés) se sont retirés mardi de la séance plénière et ont décidé d’entamer un sit-in ouvert au parlement.
Le groupe parlementaire conteste le fait que sa déclaration dénonçant la violence au sein de l’hémicycle après l’agression de l’un de ses députés par des membres de la coalition al-Karama n’ait pas pu passer en plénière pour la voter.
Le président du bloc démocratique Mohamed Ammar a indiqué que son groupe refuse que le président du parlement et ses assesseurs utilisent des subterfuges et justifient la violence au sein de l’hémicycle.
Sur sa décision d’entrer en sit-in ouvert au parlement, le bloc démocratique s’appuie sur l’article 102 du règlement intérieur de l’ARP stipulant que l’assemblée réunie en séance plénière examine et vote en faveur des points inscrits à son ordre du jour.
A leur tour, les députés de Qalb Tounes se sont retirés de la séance plénière. Le président du groupe Oussama Khelifi a expliqué que son groupe parlementaire soutient le passage en séance plénière de la déclaration du bloc démocratique et est prêt à la voter.
Le député Walid Jallad (Tahya Tounes) a estimé, de son côté, que les déclarations émanent de la séance plénière et non de la présidence du parlement, notant qu’il a été convenu avec le président du parlement qu’une déclaration dénonçant la violence au sein de l’hémicycle soit publiée par l’assemblée réunie en plénière.
Nesrine Lamari (Bloc La Réforme) est, elle aussi, en faveur de l’adoption de la déclaration du bloc démocratique en séance plénière.
Abir Moussi, présidente du bloc du Parti destourien libre (PDL) a fait part du refus de son groupe que les déclarations du parlement soient publiées par la présidence du parlement.
Pour sa part, le président du groupe Ennahdha, Imed Khemiri a estimé que la violence est une et indivisible, relevant que son parti condamne la violence qui a eu lieu hier au parlement mais dénonce aussi l’intrusion du bureau du président du parlement par Abir Moussi.
La séance plénière de ce mardi a été levée à plusieurs reprises. La question de la publication d’une déclaration finale dénonçant la violence au sein du parlement était un point litigieux qui est resté en suspens depuis le début de la séance ayant démarré vers midi. Elle se tient sur fond de polémique suite à l’agression du député du bloc démocratique hier par des députés de la coalition al-Karama.