Où va t-on? Il n’est pas de jour sans son lot de malheurs, de tragédies individuelles et collectives. Un pays à la #dérive, voilà où nous en sommes. Nous voguons, si rien n’est fait pour redresser la barre, vers un naufrage assuré. Peu de signes annonciateurs de sortie de crise.
Plus rien n’unît ni ne réunit le corps social. L’intégration nationale, dont nous nous targuions, est en lambeaux. Plus rien ne la cimente. C’est le sauve qui peut général, quitte à écraser son prochain, à marcher sur sa dépouille. Il n’y a plus de limites aux intérêts catégoriels, claniques, corporatistes, régionaux voire individuels. Moi d’abord!
C’est ce qui caractérise ce que #Durkheim appelle #l_anomie, qui est une cassure, une désorganisation sociale résultant de l’absence de normes communes, de règles, de régulation , de corps intermédiaires, de lois admises et respectées et d’inadéquation entre les aspirations et ce à quoi on peut raisonnablement prétendre. C’est une illustration parfaite de la situation dans laquelle nous sommes.
Cette absence de repères et de limites peut conduire à ce que Durkheim appelle le suicide anomique. Les individus sont moins tenus, leurs conduites sont moins réglées, leurs désirs ne sont plus limités ou cadrés, leurs demandes sont sans limites voire sans fondements, … Tout cela ne peut, bien évidemment , que conduire à la loi de la jungle et au #chaos.
En a-t-on conscience ?
Habib Karouli