Le premier président de la Cour des Comptes Nejib Ktari a affirmé que la juridiction en tant plus haute institution de contrôle travaille dans la neutralité et l’indépendance, conformément aux standards internationaux et loin des pressions quelques soient leurs origines.
En réponse aux députés, lors d’une plénière consacrée à l’examen du budget de la Cour des Comptes, Ktari est revenu sur la grande polémique suscitée suite à la publication, par la Cour, de son rapport sur le financement des campagnes électorales pour les législatives et la présidentielle 2019.
Il a relevé que la Cour contrôle le financement des campagnes électorales depuis 2011 et depuis cette date, sa crédibilité et son indépendance n’ont jamais été mises en doute. Il a ajouté que dans son rapport, la cour s’est focalisée sur les candidats qui ont remporté les élections, en application de la loi électorale.
Ktari a précisé que la Cour a reçu des documents comptables de 54 partis politiques sur un total de 237.
S’adressant aux députés concernés ou ayant défendus des partis cités dans le rapport, le président de la Cour des Comptes les a accusé d’être en situation de conflit d’intérêts.
Il a aussi indiqué que plus de 70 listes gagnantes aux municipales ont transgressé la loi et qu’elles ne seront poursuivies en justice qu’après la fin de leurs mandats tel que la loi le stipule.
Selon lui, la loi électorale a entravé l’action de la Cour, appelant à sa révision. La Cour des comptes n’a pas de suggestions dans ce sens, a-t-il soutenu.
Sur les remarques formulées par les députés concernant le travail de la cour et le don qatari obtenu par la juridiction, Néjib Ktati a tenu à préciser que ce don est passé par les différentes autorités publiques (la présidence de la République, le gouvernement, le ministère des Affaires étrangères et le ministère du Développement et de la Coopération internationale).
Et d’ajouter que ces fonds ont été investis dans le renforcement des capacités logistiques de la cour des comptes.