Tunis, 24 nov (TAP) – La coalition Soumoud a condamné les pressions exercées par certaines parties politiques au pouvoir, sur la Justice à dessein d’ étouffer les crimes terroristes, saboter les adversaires politiques et protéger des alliés impliqués dans des crimes de corruption.
Dans une déclaration publiée mardi, la coalition estime que les dysfonctionnements se sont multipliés malgré les réformes effectuées, depuis 2011, dans le service judiciaire pour garantir son indépendance du pouvoir exécutif.
” Une partie du service judiciaire est devenue, désormais, un outil de répression des opposants, bafouer la vérité et blanchir le terrorisme “, déplore Soumoud.
Pour la coalition, les tiraillements à répétition entre les différents protagonistes et les institutions du pouvoir judiciaire ainsi que la fréquence des fuites de données ont montré au grand jour que certains magistrats se sont pliés aux diktats des partis politiques.
La confiance du citoyen dans le service judiciaire a été ébranlée, ce qui menace la paix sociale et la transition démocratique, regrette la coalition.
La coalition estime qu’il est devenu clair que plusieurs dossiers ont été traités de manière suspecte, dont en premier lieu l’affaire Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, celles des attaques terroristes et autres relatives à des figures médiatiques, des bloggeurs et des personnalités publiques.
La coalition Soumoud a, dans ce contexte, appelé le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) à accomplir son rôle disciplinaire et de contrôle et à faire preuve de plus de fermeté et d’objectivité afin de mettre fin aux abus commis par le pouvoir judiciaire.
Il est, maintenant, impératif, selon la coalition, de prendre des mesures immédiates après que des rapports et des plaintes aient fuité entre le premier président de la Cour de cassation et l’ancien procureur de la République du Tribunal de première instance de Tunis.