L’Union des magistrats administratifs (UMA) a dit rejeter les mesures annoncées, vendredi, par le chef du gouvernement en faveur du secteur de la justice, estimant “qu’elles ne sont pas en mesure de répondre aux revendications urgentes des magistrats”.
Dans une déclaration publiée, samedi, l’Union a vivement dénoncé la “nonchalance dont fait preuve l’Exécutif face aux récents mouvements de protestation des magistrats”, soulignant que le gouvernement, qui refuse, depuis une semaine, de communiquer directement avec les structures qui représentent le secteur judiciaire, n’a pas su gérer la crise.
Par ailleurs, l’UMA s’est dite étonné du “mutisme” du président de la République face à la crise que connaît le service de justice, dénonçant son inaction pour résoudre les divergences entre le gouvernement et l’autorité judiciaire, sur l’amélioration de la situation matérielle et sociale des juges.
Le chef du gouvernement avait annoncé, vendredi, une série de mesures en faveur des magistrats qui observent une grève générale, depuis lundi dernier.
Il s’agit notamment de la création d’une commission spéciale au sein du ministère de la Justice chargée de la révision de la loi organique régissant la mutuelle des juges, le paiement des dettes du département de la justice auprès de la mutuelle des juges, et l’élaboration d’une étude visant la construction d’un hôpital consacré aux juges et leurs familles.
Le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) avait décidé, hier vendredi, de prolonger la grève générale, observée depuis lundi dernier, pour protester contre la non-satisfaction des revendications des magistrats.