Abdelkrim Harouni : Le report du congrès d’Ennahdha est dicté par la situation sanitaire dans le pays

Le président du Conseil de la Choura du mouvement Ennahdha, Abdelkrim Harouni a indiqué que le report du 11e congrès du parti, prévu fin 2020 est une décision “objective” dictée par la situation sanitaire dans le pays et non par l’existence de divergences politiques au sein du parti tel que relayé par certaines parties.

S’exprimant jeudi 19 novembre lors d’une conférence de presse, Harouni a souligné que ce report permettra d’approfondir la concertation et l’échange des vues sur les différentes questions qui se posent.

Il a insisté sur l’attachement à l’unité du mouvement et le souci de gérer la diversité et la différence en son sein.

La nouvelle date du congrès sera proposée par les commissions compétentes du mouvement, tout en tenant compte de l’évolution de la situation épidémique en Tunisie, a-t-il assuré Harouni.

En réponse à une question sur le retrait de certains membres du parti et la formation d’une nouvelle formation politique, le président de la Choura a réaffirmé que l’unité du parti est une ligne rouge, soulignant que dans un parti qui respecte la différence il n’y a pas de place à la division.

Il a appelé les membres du parti à l’apaisement et au dialogue constructif au sein de ses structures légitimes, regrettant le recours aux médias dans des affaires internes qui concernent uniquement le parti.

Sur l’amendement de l’article 31 du règlement intérieur du parti relatif au mandat du président du mouvement, Harouni a indiqué que les membres n’ont pas de propositions officielles à ce sujet. Il a insisté dans ce sens sur l’attachement du président du parti Rached Ghannouchi au règlement, rappelant ses dernières déclarations dans laquelle il a affirmé ne pas être intéressé par un nouveau mandat.

Abordant la proposition du Courant démocrate et du mouvement Echaab d’organiser un débat économique et social sous la patronage du président de la République, Harouni a relevé que le chef de l’Etat est le président de tous les Tunisiens et ne peut être partie à des initiatives excluant des acteurs politiques. Le parlement reste l’espace le mieux approprié pour débattre de questions intéressant les Tunisiens, a-t-il soutenu.