Le parti Tahya Tounes a indiqué que le président de son groupe parlementaire Mustapha Ben Ahmed a été agressé verbalement par le député de la coalition al-Karama, Abdellatif Aloui au cours de la réunion lundi des présidents des blocs parlementaires et du bureau au parlement.
“Ce dernier a dépassé toutes les lignes rouges et fait preuve de violence en dehors et à l’intérieur du parlement”, déplore le parti.
“Devant la persistance des pratiques immorales, les accusations de mécréance et l’incitation à la violence sur les réseaux sociaux, Tahya Tounes exprime son entière solidarité avec Mustapha Ben Ahmed face à la campagne dont il fait l’objet”, lit-on dans un communiqué du parti.
Tahya Tounes appelle les présidents des groupes parlementaires et le bureau de l’Assemblée à intervenir pour mettre un terme au phénomène de la violence dans l’hémicycle. Un collectif d’avocats et des députés du mouvement devront examiner les procédures et les démarches de porter plainte contre les pages qui incitent à la violence sur les réseaux sociaux.
Rappelons que le président du groupe Tahya Tounes au parlement avait affirmé dimanche que des blocs parlementaires ont décidé de boycotter la plénière consacrée à l’examen de l’amendement du décret-loi 116 proposé par le groupe de la coalition al-Karama et prévue ce mardi à l’ARP.
Dans une déclaration à l’agence TAP, il a révélé l’existence d’une coordination entre les groupes Tahya Tounes, La Réforme, le groupe démocratiques et des députés hors groupe pour contester la proposition de loi auprès de l’Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des loi après son adoption.
Le groupe parlementaire de Tahya Tounes avait appelé au report de l’examen du projet de loi relatif à l’amendement du décret-loi 116, en raison de la présence de ” lacunes procédurales contraires à la Constitution “. Le groupe Tahya Tounes appelle la présidence du parlement et son bureau à assumer leur responsabilité dans la défense de la crédibilité des législations émanant de l’institution.
Pour Ben Ahmed, ce projet reflète les violations commises en rapport avec le conflit d’intérêts, surtout que la partie initiatrice n’est autre qu’un avocat dans une affaire intentée contre la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA).Selon lui, le projet d’amendement est motivé par certaines parties suspectes, ajoutant qu’il se contredit ouvertement avec l’article 27 de la Constitution qui accorde la priorité aux projets proposés par le gouvernement. Notons que ledit projet a été retiré hier par le gouvernement.