Tunisie : Les familles des blessés et martyrs de la révolution protestent à La Kasbah

L’Association des familles des martyrs et blessés de la Révolution (Awfia) a observé, mardi, au Palais du gouvernement à la Kasbah, un rassemblement de protestation pour dénoncer l’ajournement de l’examen de ce dossier par le gouvernement et l’incapacité du pouvoir exécutif, depuis 2011, de faire valoir les droits des victimes.

Dans une déclaration à l’agence TAP, la présidente de l’association, Lamia Farhani, a indiqué que le rassemblement constitue le “dernier avertissement” adressé au gouvernement, soulignant que les familles des blessés et martyrs de la révolution vont accorder 10 jours au gouvernement Mechichi avant “d’aller plus loin dans les protestations”.

“Il s’agit d’un dossier brûlant, légal et national ne pouvant être retardé”, a-t-elle estimé, accusant tous les précédents gouvernements de procrastination dans la mise en place de la liste finale des bénéficiaires de droits légitimes.

Les pratiques adoptées par les précédents gouvernements au sujet de ce dossier sont “immorales”, pour la présidente de l’association qui précise que les “blessés de la révolution ont été victimes d’abus et d’humiliation et sont prêts à entamer de nouvelles étapes d’escalade après un délai de 10 jours.”

Par ailleurs, Farhani a qualifié de positive la réunion du 23 juillet dernier entre le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, et des représentants des familles des blessés et martyrs de la révolution, ajoutant que le président a promis de traiter le dossier dès la formation du nouveau gouvernement en publiant la liste définitive des victimes.

La présidente de “Awfia” a, en outre, réclamé un entretien avec la ministre chargée de la relation avec les instances constitutionnelles et la société civile, Thouraya Jribi, afin d’examiner dans les détails les moyens de surmonter les difficultés.

Ont participé à ce rassemblement de protestation des familles de blessés et martyrs de la révolution et des personnalités actives en matière des droits de l’Homme. Ils ont brandi des slogans appelant à la nécessité de régler le dossier dans les plus brefs délais.