Le procès du journaliste écrivain Taoufik Ben Brik, condamné à un an de prison ferme pour diffamation, a débuté ce mardi. Ses avocats ont réclamé la suspension du jugement rendu par le Tribunal de première instance et l’application du décret-loi 1515 relatif à la liberté de presse, d’impression et d’expression.
Le collectif de défense a appelé, au cours de l’audience à l’indépendance de la Justice.
Interrogé par le procureur général près la Cour d’appel, Ben Brik a répondu être un journaliste d’investigation qui défend les libertés et qui n’a jamais cherché, sciemment, à nuire au corps des magistrats.
Les plaidoiries de la défense se poursuivent mercredi avant le prononcé du verdict.
Condamné en première instance à un an de prison ferme Ben Brik est incarcéré depuis le 23 juillet dernier.
Il a été jugé sur la base de l’article 128 du Code pénal et des articles 54 et 55 du décret-loi 115 pour “outrage et diffamation à un fonctionnaire public lors de l’exercice de sa fonction”.
Lundi, le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé à la libération immédiate du journaliste Taoufik Ben Brik et au classement de l’affaire.
Le Syndicat a également critiqué “les graves dysfonctionnements procéduraux” ayant entaché l’affaire.