Le comité de défense du journaliste et écrivain Taoufik Ben Brik a dénoncé, mardi, “le caractère absolument arbitraire de la procédure de son arrestation immédiate”.
“L’arbitraire de cette procédure résulte d’une grave violation des dispositions impératives de la loi tunisienne sur la presse”, souligne le comité de défense dans un communiqué publié sur la page officielle du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) sur le réseau social Facebook.
Les avocats ont affirmé leur intention d’entreprendre une démarche immédiate aux fins d’obtenir la remise en liberté de Ben Brik et de saisir en urgence les instances compétentes relevant de l’organisation des Nations-Unies, tout en gardant la confiance dans la justice tunisienne et dans le fait qu’elle rendra prochainement une décision conforme à la loi et aux principes.
Le comité de défense a averti les structures judiciaires du fait que l’incarcération de Ben Brik l’expose à un risque mortel en cas de contamination d’une maladie grave, compte tenu de son état de santé.
Selon ses avocats, Ben Brik constitue une figure iconique de la résistance au pouvoir du président déchu Ben Ali. “Cette arrestation est un très mauvais signal quant à l’état de la liberté d’expression en Tunisie de plus en plus menacée, étant donné qu’elle succède à d’autres procédures visant notamment des bloggueurs”.
La chambre correctionnelle près du tribunal de première instance de Ben Arous avait condamné, le 23 juillet dernier, Ben Brik à un an de prison ferme avec exécution immédiate, pour “outrage et diffamation à un fonctionnaire public lors de l’exercice de sa fonction”.