La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a annoncé la décision de son bloc parlementaire de changer l’endroit du sit-in qui sera désormais observé devant le bureau du président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi.
Le sit-in du bloc PDL a été observé dans les salles des séances plénières au parlement, au bâtiment annexe et au bureau du chef du cabinet de Rached Ghannouchi, Habib Khedher.
Lors d’une conférence de presse, mercredi, au siège du parlement, Moussi a souligné que les députés du PDL ne vont pas gêner le passage au bureau du président du parlement.
“Les députés du PDL seront parmi les premiers participants aux plénières”, a-t-elle affirmé, précisant, toutefois, “s’ils seront empêchés de mener le sit-in, ils retourneront au bureau de Habib Khedher”.
Selon Moussi, le bloc parlementaire du PDL est dans l’attente des résultats de la réunion du bureau de l’ARP qui a été reportée à jeudi.
Cette réunion est censée fixer une date pour la plénière consacrée au retrait de confiance au président du parlement Rached Ghannouchi.
“Ce report n’est autre qu’une manœuvre de la part d’Ennahdha pour faire pression sur le président de la République et les partis politiques concernant le choix d’une personnalité à la tête du prochain gouvernement, dans la mesure où l’examen de la motion du retrait de confiance au chef du gouvernement est aussi prévu lors de cette réunion”, a-t-elle dit.
Et de rappeler que jeudi, à minuit, sera le dernier délai pour les partis politiques de proposer leurs candidats à la présidence du gouvernement.
Abir Moussi a, par ailleurs, mis en garde contre “un nouveau scénario libyen en Tunisie car continuer le processus du retrait de confiance au chef du gouvernement va conduire le pays dans deux voies différentes”.
La première concerne le choix de la personnalité par le chef de l’Etat suite à la démission d’Elyes Fakhfakh, tandis que la deuxième concerne la personnalité qui sera choisie par le parlement pendant la même plénière consacrée au vote du retrait de confiance qui fait suite à la motion, explique la présidente du PDL.
“La motion n’étant plus valable, selon elle, dès lors que le chef du gouvernement a présenté sa démission et que les concertations pour choisir une personnalité à la primature ont démarré”.
Elle a, à cet égard, appelé les députés de Qalb Tounes à assumer leur responsabilité parlementaire car “leur vote pour une séance plénière consacrée au retrait de confiance au chef du gouvernement sera décisif”.
Moussi a, en outre, menacé d’intensifier les mouvements de protestation en prenant à témoin l’opinion publique et internationale lors de la célébration de la fête de la République le 25 juillet si ses revendications ne sont pas prises en compte.
Elle a estimé que la plénière consacrée au retrait de confiance au président du parlement devrait se tenir avant l’Aïd Al-Idha afin de ne pas se trouver dans l’obligation d’organiser une session extraordinaire.